Est-il possible de rapprocher les seins écartés lors d’une augmentation mammaire?

L’écart entre les deux seins correspond à la largeur du sternum. Le sternum sépare les deux seins de façon plus ou moins importante selon sa largeur. Il n’est pas possible de le recouvrir avec les prothèses. D’autre part si l’on « décalait » les prothèses vers l’intérieur pour rapprocher les deux seins les aréoles ne seraient plus situées au centre de chaque sein mais en dehors de lui. Pour ces deux raisons l’écart entre les deux sera peu modifié
après la pose d’implants mammaires.

Suite à l’opération d’une augmentation mammaire une grossesse possible ?

J’aurais aimer savoir si suite à l’opération d’une augmentation mammaire une grossesse dans les mois qui suivent est elle possible ? Z.

 

Suite à une augmentation mammaire une grossesse est effectivement possible. Cependant le résultat obtenu risque d’être modifié car il y a souvent une diminution de volume de la glande mammaire après une grossesse. Si vous avez déjà eu une grossesse la modification sera moins importante.

Et qu’en est-il d’un allaitement et des implants mammaires ?

Que se passe t-il en cas de rupture de la prothèse ? Est-ce que le silicone se déplace dans le corps ?

La migration du gel de silicone est limitée, pour deux raisons :

  • 1- Les prothèses de dernière génération sont constituées d’un gel de silicone dit « cohésif », c’est-à-dire que si l’on coupe la prothèse en deux le gel de silicone contenu à l’intérieur de la prothèse ne s’écoule pas comme le ferait un liquide
  • 2- Après la pose d’une prothèse mammaire l’organisme crée naturellement une membrane fibreuse (capsule) autour de la prothèse, afin d’isoler celle-ci. Il se passe la même chose chaque fois qu’il y a « un corps étranger » dans l’organisme (prothèses orthopédiques,..). S’il y a une rupture de la prothèse le gel de silicone reste contenu à l’intérieur de cette membrane. Il peut cependant y a voir une diffusion d’une quantité minime de silicone à travers la capsule mais elle va se limiter au pourtour de la prothèse. Il n’y a pas de migration à distance.

Faut-il changer les prothèses régulièrement ? Tous les dix ans ?

La paroi des prothèses mammaires s’use avec le temps.

C’est la raison pour laquelle on effectue des contrôles radiologiques pour évaluer l’état des prothèses avant d’envisager un changement des prothèses mammaires, qui n’est jamais une urgence. Avec les anciennes prothèses il était habituellement recommandé de procéder à leur remplacement tous 10 ans. Les prothèses de nouvelle génération ont une paroi plus résistante et donc, à priori, une durée plus longue. Les patientes peuvent les garder plus longtemps et de ce fait leur remplacement n’est plus systématique. Le changement de prothèses est une intervention simple que l’on peut parfois pratiquer sous anesthésie locale. L’espace créé pour recevoir la prothèse ayant déjà été créé lors de la première intervention, les suites sont quasi indolores et rapides, avec possibilité de reprendre une activité socioprofessionnelle deux jours après le changement de prothèses. Il s’agit d’un simple échange de prothèses, sans nouvelle cicatrice puisqu’on utilise l’ancienne.

 

Les prothèses mammaires risquent-elles de se rompre après un traumatisme ? Lors d’une mammographie ? Est-ce que je peux effectuer un voyage en avion ?

Les implants mammaires sont très résistants.

Avant d’être mis sur le marché les prothèses mammaires sont soumises à des tests d’évaluation mécaniques, répondant à une norme internationale. Ceux-ci mesurent la capacité d’allongement (elle doit être supérieure à 450%) ainsi que la résistance à la compression (entre deux plaques) et au choc. Il n’y a donc pas de risque de rupture lors d’une chute, ni lors d’une mammographie, à moins qu’il ne s’agisse de prothèses posées il y a longtemps, car avec le temps la membrane de la prothèse s’use. De même il n’y a pas de risque de rupture lié à la pression, en avion ou en plongée sous-marine.

Qu’est ce que c’est une coque ?

En présence d’un « corps étranger » l’organisme créé une membrane pour l’isoler. C’est une réaction immunologique normale. Il en est de même lorsqu’il s’agit de prothèses mammaires. Cette membrane, appelée capsule, est habituellement fine (moins d’un millimètre) et souple, sans aucune répercussion sur la forme du sein. Dans certains cas, et de façon imprévisible, cette membrane s’épaissit et comprime la prothèse qui devient plus ferme et ronde, donnant aux seins une forme peu naturelle. C’est le phénomène de coque ou contraction capsulaire, qui apparaît dans environ 3% des cas. Souvent un seul des deux seins présente une coque. Pour redonner une forme naturelle au(x) sein(s) il faut retirer la membrane en utilisant la même incision (cicatrice) que celle utilisée précédemment.

Peut-on allaiter après une augmentation mammaire ? Y a-t-il un risque de présence de silicone dans le lait maternel ?

Il n’y a aucun risque de présence de silicone dans le lait maternel pour deux raisons :

  • 1-La prothèse mammaire n’est pas située dans la glande mammaire mais en arrière de la glande mammaire et même, le plus souvent, en arrière du muscle grand pectoral
  • 2-Le gel de silicone est contenu dans une membrane et même en cas de rupture de celle-ci il n’y a pas de migration du silicone du fait de la cohésivité du silicone et de la présence de la capsule située autour de la prothèse mammaire et qui empêche la diffusion du silicone

Quelle est la différence entre une prothèse ronde et une prothèse anatomique ? Quel est l’intérêt des prothèses anatomiques ?

En comparaison avec la prothèse ronde, la prothèse anatomique est plus plate dans la partie supérieure. Elle a une forme semblable à celle du sein en position verticale. C’est pour cette raison qu’on l’appelle prothèse anatomique.

Photo implant mammaire, prothèse ronde ou prothèse anatomique ?
Implant mammaire

Les prothèses anatomiques sont principalement indiquées chez les femmes minces. Chez ces patientes il existe un risque de voir le bord supérieur de la prothèse si l’on utilise une prothèse ronde. Grâce à sa partie supérieure en pente douce la prothèse anatomique rend imperceptible le contour de la prothèse dans sa partie supérieure.

 

Qu’est ce que le Dual Plane ?

C’est une question qui revient fréquemment, en consultation ou sur internet. Le Dual Plane n’est pourtant pas un procédé nouveau puisque il a été mis au point au début des années 2000 par un chirurgien américain, le Docteur John.B TEBBETTS.

Classiquement il existe deux façons de placer les implants mammaires: en arrière de la glande mammaire ou en arrière du muscle pectoral. Chacun de ces procédés a ses avantages mais aussi ses inconvénients.

Le positionnement derrière la glande mammaire permet un plus grand contact entre la prothèse et la glande mammaire et de ce fait une meilleur expansion de la glande mammaire. Cette technique est particulièrement indiquée lorsqu’il existe une petite ptôse des seins (seins « tombants ») ou lorsque les seins sont tubéreux. L’inconvénient de cette technique est le risque de voir le pôle supérieur de la prothèse, notamment chez les patientes maigres.

Le positionnement derrière le muscle permet de mieux dissimuler la partie supérieure de la prothèse. Ce procédé est donc particulièrement indiqué chez les patientes maigres. Son inconvénient réside dans le fait que le muscle peut dans certains cas retenir la prothèse et par conséquent limiter l’expansion du sein dans sa partie inférieure.

Dans la technique du Dual Plane, comme son nom l’indique, il y a deux plans: en arrière du muscle (dans la partie supérieure du sein) et en arrière de la glande (dans la partie inférieure du sein).

Le Dual Plane cumule ainsi les avantages des deux positionnements, sous-musculaire et sous-glandulaire:

  • l’avantage du positionnement sous-musculaire: la dissimulation du bord supérieur de la prothèse qui permet d’obtenir une forme de sein naturelle c’est à dire non convexe (bombant) dans sa partie supérieure.
  • l’avantage du positionnement sous-glandulaire: une bonne expansion de la partie inférieure du sein permettant d’obtenir un joli galbe du sein dans sa partie inférieure car la prothèse est en contact direct avec la glande.

D’autre part la technique du Dual Plane permet de supprimer les inconvénients des positionnements sous musculaire (le risque d’avoir la prothèse « retenue » par le muscle) et sous glandulaire (le risque de visibilité de la partie supérieure de la prothèse).

Les positionnements sous-musculaire et sous-glandulaire ne sont pas pour autant obsolètes. Avant l’avénement du Dual Plane ces deux procédés donnaient et continuent de donner de bons résultats, à l’aspect naturel, si l’on respecte les indications de chacune d’elle. La technique du Dual Plane présente l’avantage d’être polyvalente. Elle permet d’obtenir un résultat naturel, dans tous les cas, à condition d’utiliser des prothèses adaptées à la morphologie. D’autre part le Dual Plane permet de traiter des cas difficiles, notamment les seins tubéreux et les seins légèrement « tombants » chez les patientes maigres. Ce sont les raisons pour lesquelles le Docteur Lemaire utilise cette technique de façon quasi exclusive depuis environ 5 ans.

 

Est-ce que l’on peut avoir une poitrine naturelle avec des prothèses mammaires ?

Photo prothèse mammaire, augmentation mammaire

Au niveau du sein on distingue deux parties : le pôle supérieur, situé au dessus du mamelon et le pôle inférieur, situé sous le mamelon. Un sein naturel a une partie supérieure plane ou légèrement creuse mais elle ne bombe jamais. La transition entrez le thorax et le sein doit se faire de façon progressive, en « pente douce ». Pour obtenir un résultat naturel il faut donc éviter que le pôle supérieur ne bombe et donc utiliser des prothèses adaptées à la morphologie de la patiente (forme du thorax, forme des seins, épaisseur du tissu graisseux..). C’est la morphologie de la patiente qui « dicte » le type de prothèses (rondes ou anatomiques), et le positionnement (au dessus ou en dessous du muscle grand pectoral). Ainsi on peut obtenir une augmentation mammaire naturelle.

Parfois on peut observer des résultats non naturels qui ne sont pas dus au choix des prothèses mais à un phénomène de coque, qui comprime la prothèse et la rend plus ronde et plus dure.